11 novembre 2022, un jour propice pour déclarer la paix

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La guerre d’Ukraine a trop duré.
Ce 11 novembre est un jour propice pour déclarer la paix.
Comprenez-vous que c’est possible ?

Les États-Unis le savent

Le général Mark Milley, leur chef d’état-major, vient de le leur annoncer :
« Il doit y avoir une reconnaissance mutuelle que la victoire militaire n’est probablement pas, au sens propre du terme, réalisable par des moyens militaires. Il faut donc se tourner vers d’autres moyens. Une occasion s’ouvre à la négociation. »

Le pays lui-même est dans une situation similaire : en politique intérieure, les élections de mi-mandat n’ont donné la victoire à personne et, à l’avant-garde du numérique, deux des entreprises extraordinaires de la dernière décennie (Facebook et Twitter) licencient massivement.

Latence aussi pour la Fédération de Russie

qui vient d’abandonner Kherson pour se replier sur la rive orientale du Dniepr en préparation de la guerre d’hiver ou en attente de pourparlers sérieux.

Quant à l’Europe

elle se ruine avec les coûts d’énergie et détruit ou délocalise ce qu’il lui reste d’industrie. Partout, la classe moyenne est en alerte et les petites gens, quand ils le peuvent, se mobilisent.

Le débat politique dérive donc à droite. Le fonctionnement des institutions est suicidaire.

Il est temps de renverser la tendance

et, puisque divisés par la guerre et la crise, on ne peut le faire ensemble, le scandaleux premier pas doit être l’œuvre d’un seul. S’il est bien visible, la foule le comprendra et ses pairs, tout en le critiquant, lui emboîteront le pas.

Emmanuel Macron vient d’aventurer un tel geste…

avec l’Italie qui refusait l’accueil des migrants de « Océan-Viking ». Le Monde commente : « Dénonçant le comportement « irresponsable » de l’Italie, qui a refusé d’accueillir le navire hébergeant 234 migrants, la France a « pris ses responsabilités ». Le ministre de l’intérieur italien dénonce, lui, une « réaction incompréhensible » de Paris. »

Paris a mis fin à son bras-de-fer avec Rome. Grand bien fasse à Georgia Meloni l’amère victoire qu’on vient de lui concéder.

À propos de l’Ukraine

le pire a été commis. Acceptons le verdict et décidons d’arrêter.
Le président Macron doit, pour le meilleur, annoncer…
que la France fait défection,
– qu’elle sort de l’OTAN,
– qu’elle se désolidarise de l’Europe en matière énergétique,
– qu’elle ne donne plus aux peuples ukrainiens d’autre soutien qu’humanitaire,
– et qu’elle a des propositions à débattre pour la reconstruction d’une Europe intégrée, durablement pacifique et prospère.

La mécanique belliciste en sera déséquilibrée

Zelensky hurlera.
D’autres le feront avec lui, dont beaucoup que cette audace réjouira.
N’ayons pas de regrets.
Dans cette guerre, une chose est sûre comme on l’était en Europe en 1917 : elle détruit les corps, l’espoir, les paysages et les biens.

La France retrouvera la cohérence morale qu’elle a perdue et se retrouvera en position de jouer sainement le jeu de ses intérêts.

Dans l’hémicycle, l’arithmétique politicienne sera bouleversée par le retournement Macron et cette reprise d’initiative portera l’image qu’on retiendra de lui au terme de ce mandat mal parti pour l’instant.

Il y jouera sa place dans l’histoire, en même temps que son ambition pour après : devenir le président d’une Europe complètement repensée.

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