Le matériau humaniste

La personne humaniste

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Sceptique en matière de religion, l’humaniste est une personne de bonne compagnie, enjouée face aux vicissitudes de l’existence et de la politique.

Attachée aux savoirs éprouvés, elle vit en sage et se tient à distance des modes et passions du moment.

Elle a pour principe de s’y adapter sans les combattre.

Force d’inertie, elle ne leur résiste qu’à la manière d’un contrepoids.

Le parti humaniste

La fraction humaniste de la population joue donc en politique le rôle d’un stabilisateur.
Sa fonction naturelle est d’administrer, d’enseigner, de commenter, ce dont elle ne se prive pas : quand les circonstances s’y prêtent, elle aspire à conseiller.

Les tenants du changement la perçoivent comme rétrograde ou conservatrice.
Il est vrai qu’au lieu de bondir sur l’événement, elle veut d’abord l’observer pour mieux s’y adapter.

Un réalisme voué aux causes perdues

N’intervenant qu’après la bataille, l’humanisme est toujours perdant.
Quand il tente ensuite de récupérer du terrain sur ses causes perdues, il les présente de son mieux mais, réaliste avant tout, se satisfait de négocier de simples aménagements.

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Humanistes de tous les pays…

Je suis un de ces humanistes.
Voués à la sainte adaptation aux circonstances, nous sommes des collaborateurs.
Pour nos entourages, c’est suffisant.
Nous sommes donc bien vus dans l’immédiat, mais décriés dans le long terme, vilipendés parfois quand apparaissent les méfaits des courants qui, autrefois, nous portaient.

Le réalisme dont nous nous réclamons doit nous inclure. Ce ne serait sinon qu’un autre idéalisme.
Acceptons-le…
Humanistes de tous les pays, nous ne faisons pas l’histoire.
Pour elle, nous sommes des matériaux.

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