Pourquoi Macron m’inquiète

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Toujours mal-élu, donc insécure, Macron continue de m’inquiéter.
Pour trois raisons :
– hier, il recourut à la rhétorique de « guerre » pour faire absoudre ses errements sur le COVID ;
– aujourd’hui, il a conflictualisé la politique intérieure en agitant le chiffon rouge des retraites ;
– et à l’extérieur, sa servilité à l’égard des États-Unis ne peut au mieux servir qu’une ambition personnelle européenne.

Le vrai sujet du moment pour les Français est le risque ukrainien.

Les peuples ne veulent pas la guerre.
Pour les y conduire ou la leur faire admettre, il faut invoquer des raisons avouables à l’opinion.
« Avouables » ?
Telles que chaque chef de famille puisse se projeter sur les dirigeants et déclarer que, lui aussi, dans une situation similaire, il défendrait ce qui doit l’être.

Le calcul politique se travestit ainsi en arguments décalqués de la morale privée or…

La sécurité est toujours au premier plan du calcul politique.

C’est donc le levier du pouvoir.

On peut en jouer de deux façons…

Dans la première, la plus directe, on se sert de la menace extérieure (quitte à la provoquer) pour faire taire les divisions internes et se maintenir au pouvoir. Cf. la politique de Bismarck après Sadowa.

Dans la seconde, qui est compatible avec le comportement observable d’Emmanuel Macron, on fait jouer l’alternative dans l’autre sens.
On orchestre le bruit des divisions internes…
En France aujourd’hui, la maladresse et le machiavélisme se combinent pour faire des retraites un sujet de conflit entre le pouvoir et la rue.
Cela détourne l’attention des préparatifs d’une guerre choisie dont on parie qu’elle mettra les dirigeants actuels du « bon côté » de l’Empire.

Voilà pourquoi Macron m’inquiète.

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